dimanche 6 décembre 2009

Un début de vrac, vers une fin en sac.

Il s'agit ici de tous les poèmes que je n'ai pas voulu publier, ceux sans âme, sans vie ou inintéressants.



C’est à se demander, prince étoilé.

Un soleil se lève, banal, il ouvre les yeux, la lumière grisâtre et bleutée d’automne se fraye un chemin par la fenêtre. Une vie fragile, une vie spéciale, enfin pour ce garçon l’un des deux est exact, avec la fâcheuse habitude au réveil de frapper son oreiller, lui en voulant de quitter un monde où tout est possible. Hier une fille qu’il tenait en son cœur a été oubliée, quelques semaines avant une autre qui l'avait choisi comme « l’homme de sa vie » à la première vague s’en allait, il a à chaque fois pleuré mais peu importe, pour lui ça ne compte plus. Comme la rage au plus profond d’un fou, sa folle tristesse sait quand le relever ou le mettre à genoux. Mince !... à trop parler de lui une heure s’est déjà écoulée, il a pris un bain froid et un chocolat chaud, en regardant inutilement la pluie. Il aimerait qu’elle s’arrête mais il va pleuvoir toute la journée, en moto ce n’est pas très drôle… Faux, tu as tout faux, il sait que les intempéries le maintiennent en vie. Il écoute quelques musiques qui l’ont fait pleurer la veille, c’est peut-être nostalgique qui sait, soupir, qu’importe. Il met sa veste de cuir et s’installe sur la selle, enfin… Il pense à son rêve durant le trajet, il marchait au milieu de souffrances et malices et pourtant il ne pouvait s’empêcher de rester ébahi devant l’ingéniosité d’un monde qui assassinait les enfants et
violait le Bien. Infinis égarés en instant perdus, la chute est douloureuse, il se relève, comme toujours. Vous connaissez … chuter… Ne pensant à rien d’autre que des chimères, il griffonne des mots sur un papier au lieu de tendre l’oreille à un professeur qui en aurait bien besoin. Sauriez-vous comment convaincre cet homme de faire sauter les « i » de ses mots, pour qu’ils aient plus de sens? Jamais il n’a réussi à écouter correctement un professeur, et lorsque l’on s’adressait à lui, il était plus occupé à gérer sa gestuelle, mimant d’écouter attentivement, qu’aux mots, qu’aux mots qui se promenaient autour de lui. Comment, oui mais comment fait un homme pour se sentir heureux s’il n’a pas une fille qu’il aimerait à plein temps? Interpréter, il faut interpréter. Mes faiblesses sont mes seuls atouts, sortons des cours et accompagnez moi pour quelques phrases. Pensées, s’exhibant devant une feuille d’automne, il se demande pourquoi il aime tant faire découvrir ses passions à d’autres personnes, pourquoi il ne suit nul chemin mais seulement leurs détours et pourquoi il sait que toute magie renferme en son cœur un mensonge. Enfin, tout ce qui compte pour lui c’est qu’une plume de cœur soit bien plus belle qu’une plume d’esprit.


Le dernier élément

Un souffle qui égraine les heures
Un enlisement dans le fil du temps

La vie s’écoule
Le cœur se consume

Que le vent amène donc
La raison d’être sur terre
Amour, ne coule plus entre nos mains
Qu’attends-tu, viens enflammer la vie

Sans toi, sans envol
Être enterré à tes côtés
Noyé pour t’avoir haïs
Brûlé pour te retrouver



Vague à l’âme

Comme la sensation d’être
Sur un quai ou il n’y a jamais de train
En suspens dans l’antre monde
Entre deux atomes très proches

La certitude d’être remis en question
Comme lécher éternellement
Du sucre sur une plaie
Comme une affolante douceur

Une éclipse entre deux soleils
Qui ne regarde aucun des deux
Comme mélanger charmes et mensonges
Au milieu de caresses et de peur



Le jardin abandonné

Sur une plaine déserte et désolée
Autrefois la magie abondait
De notre amour nous faisions de ce monde
Un endroit merveilleux, où peu de fleurs tombent

Sur une terre triste d’indifférence
Erre aujourd’hui le spectre Souffrance
Mais voici quelques graines
Arrose les avec sourire et sans haine

Peut-être refleurira t-il…
Il est encore si faible, si fragile
Fais donc revenir le soleil d’autrefois
Et avec amour prends ce jardin dans tes bras


Mère

Tu pars et tu reviens
Ton bruit apaise et fait du bien
Parfois l’espace d’un instant
Et parfois plus que tout

Plongée dans ton bleu envoûtant
L’éternité glisse on ne sait où
Comme toi éphémère et infinie
Demeure toute ma vie

Une fois calme, une fois tempête
Tu n’as pas d’héritier, pas de parents
Qui te ressemblent ou t’acceptent
Errant, tu vagues au milieu des temps
Puis comme moi tu cherches à t’accrocher
A cette planète pour ne pas sombrer


Dansera à l’horizon

Mais aujourd'hui ils pleurent tous...
Les gestes de main de mes amis sur cette vaste route
Le temps nous réunira, je vous chercherai dans les vastes étendues
Restez ensembles, amoureux

Le léger parfum des larmes
Sur mes joues trempées par la pluie
Je t'avais promis de suivre mes rêves
Par-delà les frontières nous nous retrouverons
Là où tes sourires ne s'éteignent jamais
Si tu ne me retrouves pas, viens me chercher
Et assure toi de me laisser une page…
Pour que l'on se souvienne également des moments tristes
Demain, le jour dont tu ne te souviens plus... Dansera à l'horizon...


Regarde je t’aime, regarde je meurs

Regarde, me voilà t’aimer
Ah tu m’aimes, et ?

Dit de quelqu’un que l’on égale
A une idole, presque l’Idéal

Un voile nous aveugle et nous rend muets
Voilà qui nous laisse dans nos murs enfermés
Mais une histoire nous appelle encore
Elle donne le courage de chercher l’aurore

Celle du matin que l’on trouve scintillante
Apportant sur nos rivages malgré tout l’attente
Les frissons des débuts aveuglants
Et par la suite la durée joue de son instrument

Les tambours cessent et leur danse et s’atténuent
Morosité d’une vie qui ne nous plaît plus
Deuil et nostalgie des premiers instants
Intimité qui subit les dégâts du temps
Chéri de quelqu’un qui ressent à peine votre présence

Impression que de tous côtés, les paroles tranchent
Comment sans serments vouloir donner la vie
Alors que la mort sans arrêt nous suit
Et l’on part pour pouvoir enfin reconstruire
Mais le passé commence à nous détruire
Nuance d’envie de vouloir chercher
Plantés là, nous attendons d’être sollicités


Derrière toi

Toi la fleur...
Qui enivre mon âme
Tu ne penses pas à moi
Tu troubles mon sommeil
Pourtant je ne suis qu'un ami
Tu me parais si près...
Mais tu es en fait si loin
Petit bout d’étoile
Tu me parais si près…
Et pourtant je ne suis qu'un ami
Je suis si triste maintenant
Comme une ombre derrière ton rideau
Comme une pâle lueur de lune
Qui aimerait ...
Devenir ton soleil
Qui attend ...
Que tu la regardes enfin


Ô toi

Enfant tu me mets à tes pieds
Qu’arrêtent donc tes larmes de couler
Pour du bonheur, si ce n’est
Devant toi je m'incline
Pour qu'enfin tu me nommes chevalier
Ton esprit j'aimerais atteindre
Que le chemin est long !
A toi le crépuscule est étranger
A toi l’aube est fiancée
Tu es ma source de joie
Ma source de vie
Destinée


Brume

Fantôme du néant
Spectre parmi tant
Juste une ombre
Lentement s’estompe
Gloire au destin
Cible du chagrin
Tuer le rire
Souffre le désir
Coincer avec la mort
Sur la glace frappe encore
Des bruits de griffe
Et de maléfices
Poème de confusions
Brume, la malédiction
Cube tient l’orage
Vengeance sur les visages
Condamnés assassins
Sourires obscurs craints
Vie confiance
Et plane méfiance

Enfants d’aujourd’hui
Peine sur la vie


Larmes de feu

Un incendie parcourt ma vie
Une comète me guide
Une lueur au bout du chemin
Une flamme au creux de mes mains
Un sourire qui rayonne
Un tournant où, tout s'embrase
Une personne devient soleil
Une personne me consume
Une étincelle qui ne vient pas
Une larme me brûle

Eau apaisante reviens à moi
Mon âme doit être glacée
Pour enfin ne plus plier
Je ne veux plus voir derrière moi

Vie de feu, sourire de larmes
Sourire de feu, vie de larmes


Religion

Pitié, arrêtez de nous y obliger
Tous ont droit à la liberté
Quelle est donc cette académie
Sans cesse de mensonges remplis

Comment peut-on adorer
Ce qui n’a servi qu’à tuer
Un homme percé de mille aiguilles
Et voilà l’histoire qui vrille

D’un athée vous faites un drame
Alors que d’autres millions d’âmes
Meurent sans raisons et restent oubliées
Rien de nouveau, aucun dieu ne vient les aider
Elles meurent inconnues tous les jours !
Sans entités volant à leur secours

Je ne pense pas, pas même un peu
Que dans l’univers il y ait un dieu
Tout ceci n’est qu’un mélange
De tortures et non d’anges


A mon étoile

Malgré toutes ces sombres pensées
Etoile, mais comment fais-tu ?
Regarde… Une brise vient à moi
C’est un sourire qu’elle pose sur mes lèvres
Illumine même les instants noirs

Je sais que ces douceurs viennent de toi, ne mens donc pas
Et à chaque pensée le cycle recommence

Tiens… une étoile d’argent
Merci


Le sourire de mes cendres

Mourir ? Pourquoi pas
Si mes paroles peuvent êtres retenues
Comme l’a dit une personne de haut rang
« La mort révèle l’amour,
C’est l’inconsolable qui pleure l’irremplaçable »
L’amer goût des moments qui me martèlent
Les dangers seront pour toujours écartés

Ô Monde pourquoi ne pas me croire
De mon absence tu feras des regrets
De mes cendres la vie tu feras renaître
Ayant échoué à conserver la mienne

Je t’en supplie accepte tes erreurs
Qu’avec raison hurlent mes pleurs


L'ombre de la lune

Je vis le fléau d'une génération électronique
J'écoute des notes sans âmes
Je me perds dans cette forêt

Cette forêt de points d'interrogations
Ils sont géants, de toutes les couleurs
Dans l'ombre de ces mots inexistants...

Soudain jaillie une montagne de soleils
S'écroule une brouette de verglas
Des notes qui échappent au solfège

Des notes qui possèdent un musicien
Que toute une vie de talent ne créée pas
Mais que le hasard porte à nos oreilles


L’utile inconnu

L’amour est aussi valeur de promesses
Jamais tenues
Usure, tenir et pleurer
On sera libre, enfin
Lorsqu’il sera possible de mesurer
Le tant de l’éternité
Il n’y a pourtant pas d’issue
L’espoir se métamorphose en théâtre
Chercher une réponse…
Pour retrouver un dilemme
Que de larmes, que de maux
Et nous n’avons que plus de rêves
Fiction ou vie ?
Rêvons, rêvons ! Encore et sans cesse !
Rêvons d’amour de vivons d’ivresse !


Les sirènes

Nous les sirènes chantons sous la surface de l’eau
Nous t’emmenons, pour que tu voies nos idéaux
Charmes et mystères, une musique t’accompagne
Choisis la sirène qui sera ta compagne
Prisonnier, non… tu vivras avec nous…
Oui tu pourras vivre, hypnoses et caresses de joues
Laisse toi guider et nous t’éclairerons
N’aie pas peur, suis notre chanson
L’oxygène est aussi dans ce monde fantastique
Voilà que tu ne bouges plus, échec ironique

Tant de beauté pour tes derniers instants
Un tribut bien payé pour un tombeau charmant


Refus

Et par un nouveau matin
Me levant plein de chagrin
Mon cœur m’a encore dit
C’est peut-être pour aujourd’hui
Elle sera là, avec ses pleurs à rendre fou
Et moi, lui passant la main autour du cou,
Une main pourtant pleine de compassion
Lui dirai ces mots sur ce ton

Pars donc dans ses bras
Partage avec lui la misère de ma voix

C’est ne plus vouloir vivre à tes côtés
Vouloir oublier nos constructions passées
Oublie nos serments et nos vies
Tu souffriras moins si tu pars aujourd’hui
Tu m’enfermes et je t’aime à en crever
Je t’aime, je t’ai aimée…


Alcool

Magnifique, l’ai-je donc croisé
Je regarde mon âme l’aimer
Charme des yeux lucides
Les rires d’un cœur en musique
Attraper au creux de ses bras
Enlacer, mon corps s’attardera
Respirer en dansant ce parfum…
Océan, jardin, ce lien…
Princesse et l’envie d’avenir
Esquisse, rêve d’un sourire
Poème, bonheur et folie
Chanson, ivresse mélodie
Je suis épave de nuits sans durée…
Brise vis donc cette caresse…
Ephémère, éternité…
Fleuve, absences et promesses
Unicité, courte et ancrée…
La foudre au premier regard…
Etincelle, écrin sans retard…
Une goutte venue de l’univers
Typhon total dans ma terre
Simple flocon qui pulvérise les protections
Les anges, étoiles nous promènerons


Son souhait

Je marierai les contraires pour créer le chaos
Piquerai en son cœur l’atome qui vous tient à la vie
Soumis à ma colère, la puissance du soleil dans ma main
De ce qui vous donnait foi je dessinerai vos cauchemars
Ce soir, la folie m’a piégé pour sa cause
Amoureux de ce mal, j’embrasse sa façon de détruire
Juste pour votre mort, je vais ressusciter les démons enfouis
Les poisons n’étant qu’une brise à côté de ses tortures…
Je ne suis qu’un pion, je sers de mon sang sa vengeance
Aucune tempête en mon travers, hormis la mienne
Aucun prix, aucune pitié, dans son âme est un souhait
Douce mort vous est offerte, douce renaissance pour la Terre…

Puis, le matin, lorsque de sa douceur l’aube frôlera mon réveil
Les ailes dans le dos, je m’en irai à mon tour, remercié


Equilibre

De cette terre est la fin
Les lueurs sont parties, enfin
Une odeur de mort
Infligé du sort
Sourire du mauvais
Les pleurs d’un bébé
Il s’en est allé sans vie
C’est peut-être bien ainsi
Il fallait un gagnant
Et c’est là Satan
Dommage pour ce monde
Où tout en ruine tombe
Si à jamais le mal erre

Ailleurs, dans les étoiles, des jardins naissent


Il est…

Celui qui embrouille nos sens
Nous sursautons lorsqu’il éclate
Conscients de son pouvoir de distorsion
De par lui les roses deviennent ronces

Pourtant, à jamais nous aimons son contraire

Surpris de sueur et du son de notre cœur
Lorsqu’il s’en est allé…
Il est ce monde sans issue
Où lui seul décide la fin de son règne
Tout un enfer qu’entretient notre ombre
Dans notre inconscient il sommeille
Et lorsque nous sommes fragilisés, il fait son apparition
Le cauchemar


Texte manquant

Néant, vide, noir et blanc
Colère, violence, rouge et sang
Calme, patience, invisible et défait
Tromperie, théâtre, mensonge et irréalité
Tristesse, sanglots, larmes et lamentations
Ignorance, refus aveugles et contradictions
Foi, religion, croyances et désespoir
Paresse, confort et sommeil traînard
Argent, puissance, pouvoir et sort
Amour, bonheur, paradis et mort

On le voit, mais on ne sait pourquoi


Libre

Pour certains il s’agit d’un baiser, pour d’autres c’est un regard, peut-être une clef. Liberté dans l’eau pour nos peines, liberté dans une flamme pour nos colères. Se confondre avec un paysage, ou s’envoler avec une chanson, libre en se jetant dans les jupes de la mort ou pour avoir obtenu le pardon. Libre de suivre un idéal, de tuer ou d’aider, encore libre de tout lâcher… Libre de rester dans ses bras, de ne pas quitter ses mondes et ses barrières. Libre d’écrire, de parler, de rire ou d’être aimé.
Mais qu’importe.


Deux nuits avec toi...

Le vécu d'une nuit avec toi, où les volcans
se calment paisiblement, et où les rêves
raniment un somptueux bien-être fait de
regards adoucis. Et nos yeux qui nous offrent
vertiges et étincelles... Ô bruit de nos
cœurs qui battent en rythme avec de lentes
respirations... La douceur du sommeil
qui supprime maux et soucis. La douleur
s'absente et... la vie des brûlures
s'apaise avec nous, délicates tendresses qui
augmentent les sensations d'une nuit avec toi.


La cascade

Trombe d’eau à couper le souffle. Rester ébahi devant la chute de simple gouttes d’eau… Si l’intelligence de l’Homme a su les dévier, son corps est bien frêle face à ce colosse. En regardant bien une cascade, je dessine un flux de vies, qui suivent le fil de leur existence et s’en vont rejoindre le flot des morts. Le temps en passe, la puissance et la beauté, la cascade est merveilleuse.


Or bleu

L’or bleu à cause d’un décès
Celui qui s’offre à nos rires
Ou que donne son aimé
Présent si tu peux frémir

Il lave un temps les maux
T’aide quand vient une pause
Tu l’as dans ce qui est beau
Te soulage, si tu oses

Liquide aqueux et salé
Prisme qui peut tomber les armes
Une goutte de beauté
Cet or bleu qu’est une larme


Impression

Indicible…
Le goût de nos lèvres
Fulgurant embrasement
Aliénés de ces douceurs
Univers, brasier qui perpétue nos cœurs
Transpercés, la victoire nous applaudit
Câlinés, le typhon nous suit
Ouragans et clartés tortillant nos esprits
Nous sommes ancrés tous les deux
Tes yeux noisette, les miens verts et bleus
Il faut continuer ces regards
Noir et nébuleux sont écrasés
Unis de l’espoir
Ensemble, douces sont nos flatteries
Retrouve nos désirs qui viennent à tracer nos vies


Elle est….

Elle a la couleur d’une fleur de cerisier
Fait palpiter bien des cœurs à sa vue
A créer bon nombre de contes et légendes
Sa coquille fêlée ne réduit pas son charme
Parfois bénie de ce qui distingue un ange
Elle évite que le sombre n’ait trop d’emprise
Certains lui trouvent une ressemblance familière
Son pouvoir varie les quantités de larmes
De celles de la nuit, elle est la plus proche
La lune


Au bar du coin

Aux amoureux d’une bière entre amis
Quelques étrangers qui parlent de vacances
Des habitués discutent, le barman nez rougi
Un solitaire dans l’ombre, à l’allure étrange

Cris et paris devant une télé allumée
Musiques et toute la clientèle assise là
Des joueurs de cartes aux rires carnassiers
A côté des cendriers, pourboires d’ici et delà

Ados, moqueries, collés au billard
Blagues entre potes veillant à rester tard
Une fille en pleure, ayant perdu l’homme de sa vie
Toute une existence d’un soir
Au bar du coin


Quand l’amour s’enfuit

Confiance pulvérisée par la crainte
Serments de tuer ces femmes démones
Mépris qui blesse d’une colère de foudre
Le cœur des hommes doux devient pierre
La valeur de pleurs ne porte plus ses fruits
Cause de mort pour certains
On se jure de ne plus être piégé
Mais elles tournent le couteau dans nos plaies
Et continuent de vouloir nous charmer
Jusqu’à la vengeance sur l’une d’entre elles
Ce sera la haïr au point de vouloir le pire
Et nous sommes d’accord sur un point
Jure le moi, la prochaine qui nous fera mal…
Nous la tuerons, dédaignant toute morale
Pour mourir à notre tour
Plonger dans un trou noir
Après


Aux âmes du monde

Quel est le plus grand des courages, celui de rester ou de partir ? Qui sait… Nous devrions peut-être prêter plus d’attention à tous ces murmures d’espoir que nous chuchotent nos cœurs, il suffit de tendre l’oreille. J’écris ces mots dos à une cascade, des gouttes d’eau jouant sur mon dos comme des enfants sur un toboggan. Et voyant ce dédale de vie dans ma simple imagination, je ne peux m’empêcher de penser aux âmes du monde. Aujourd’hui j’ai la vanité de me considérer heureux, je voudrais sûrement mourir demain, comme nous tous. Si une chose est claire à mes yeux, c’est que les passions libèrent la foi, qu’importe que les orages suivent leurs envies. Ne lâchez pas, même si vous ne pouvez acquérir ce que vous souhaitez, un rêve même inaccessible reste un guide, et vous pouvez y tenir votre fierté. C’est en pleurant à chaudes larmes pour les joies et les souffrances que se forgent nos routes, sur lesquelles nous jouons sans cesse. Dans cette course contre le vie. Beaucoup d’entre nous prétendent aimer les étoiles et la lumière qu’elles nous apportent, pourtant ces mêmes personnes maudissent notre monde, mais en ouvrant les yeux elles se rendront compte que cette planète qui nous porte en son sein, vue d’une autre galaxie, devient une lumière parmi tant d’autres. Si de tristes personnes s’amusent à la détruire et nous en même temps, peu importe, laissons ceux qui veulent accélérer ou ralentir le destin, nous mourrons tous, alors pourquoi s’attarder sur quelconque folie ou cause perdue ? Convoiter la richesse pour subvenir à notre confort, cependant dans la plus grande des misères, le premier pas vers l’or est d’obtenir un sourire pour le courage, et un regard pour l’espoir ...rien n’achètera ces biens.
Et si, par le plus grand des malheurs, rien ne vous est offert, marchez.


Reine

Toujours noble et élégante, peut importe ce que tu as à offrir
Plus tard ; l’odeur de tes cheveux ne sera qu’un mirage
Attrapé d’une vague d’angoisse, dès que l’un de nous doit partir
Mais aussi je profite d’être de toi et empêche que l’on tourne nos pages
Ne pleure pas mère car je rallumerai pour toi un soleil
Comme tu le fais pour moi, même si je ne serai jamais assez sage
Et, malgré nos différends, tu restes la huitième merveille

Quand tu faiblis j’espère être assez fort
Quand je décline tu es forte
Je n’ai plus peur du vide
Car tu es là


Roi

A mon père, à qui j’en ai tant voulu
A mon père, que j’ai pourtant tant défendu
A cet homme qui fut dans ma jeunesse un dieu
A cet homme que j’aimerais aujourd’hui heureux
A celui qu’à part pour moi je n’ai jamais vu pleurer
A celui pour qui parmi tant d’autres je me battrai
En commençant par certains de ses faux pas
Et continuant par certaines erreurs à moi
Et faisant en sorte que pour chacun de nous
Un sourire brille de nos lèvres à nos joues

Quand tu es fier de moi je suis fier de toi
Quand je suis fier de toi j’espère que tu l’es de moi
Je n’ai plus peur des montagnes
Car tu es là


Merveilles et Caraïbes

Qu’est-ce qu’une plongée si ce n’est un autre monde, une autre vie, un autre univers ? Préparons scaphandres et palmes puis à chaque fois un début d’aventure. Avant et après le rideau de l’eau sans hésiter tu partages ces moments et ris aux éclats. Pouvoir en plongée voir son âme sœur mais aussi la trouver. Et la demoiselle mordille tes palmes. Bien d’autres font de ces moments les siècles de beauté d’un instant. Le cardinal sous le rocher fait sa ronde et le perroquet son chantier. Un plane de colas au-dessus des coraux, dame tortue et sa vie chargée... Tapie dans sa tanière la murène te toise d’un air méfiant. Qui oublierait cette explosion de couleurs, les jardins de coraux et d’éponges, un univers qui transforme les cœurs de glace en amoureux attendris?


Ephémère et encore

Un soleil couchant à deux mains serrées
On se fait beau pour soi-même
Plat de pâtes devant la télé
Ta bonne humeur, éphémère et encore
Une guitare et un feu, soir d’été
Et le tabac qui se mélange aux parfums
On sort dans la rue rarement, mais ça arrive
Pour hurler sa joie, qu’importe ces regards braqués
Ne pas haïr un monde et ne pas y tenir
Crier sur sa famille pour se surprendre à l’embrasser
Ces beaux moment, éphémères et encore

Un enfant joue, à ton tour tu t’y es piégé
Deux notes, la valse décolle éphémère et encore
Regarder par la fenêtre et non sur nos cahiers
Nous voilà perdre une heure avec une fourmi
Les filles, éphémères et encore
Les festins seuls éphémères et encore
Des soirées désorganisées inoubliables
Ces moments rien qu’à nous
Ephémère et encore…


Essoufflement

Se dissipent les odeurs
Et s’emballe notre cœur
De nouveaux tumultes et émois
A chaque fois qu’il le décide et qu’il bat

Il cogne et s’éparpille une poussière d’or
Des yeux aux étoiles, à nos corps
Cheveux aux allures d’arc-en-ciel
Du regard s’affrontent deux sentinelles


Terre rouge

Est-ce qu’un dieu vaut la vie ?
Est-ce qu’une vie en vaut un autre ?
Est-ce qu’une vie mérite une guerre ?
Est-ce qu’une guerre vaut un homme ?
Est-ce qu’un homme mérite l’amour ?
Est-ce que l’amour vaut la mort ?
Est-ce que la mort mérite d’attendre ?
Est-ce que attendre demande une religion ?
Est-ce qu’une religion demande un dieu ?
Est-ce qu’un dieu vaut une vie ?


Dessein

Vas-tu mourir ?
Non, je me repose

Flamme
Regard étonné
Attente

Aura de stupeur
Etrange nuage
Murmure


Vie d’hiver

Une nuit d’hiver, les joies tenues sur la balance des abysses. L’homme qui marche sur un fil d’Ariane, inlassable. Le froid pétillant, éclats d’étoiles sur la peau, infatigable. Contemplant les merveilles d’un air d’étendue, c’est le rêveur. Miroitant dans les yeux, emmitouflé, aperçu de l’amour. Plus lent, le cœur bat toujours, tendre pierre.


Le fils de l’eau.

Beauté d’une larme
Simple comme une goutte
Jeux du ruisseau
Frais comme le flocon

Courbes du fleuve
Usées comme le rivage
Reste de l’écume
Calme comme le lac

Liberté de la brume
Lunatique comme la marée
Maître des courants
Piégé comme la glace

Caprices de la houle
Imprévisible comme une vague
Colère du typhon
Triste et raz-de-marée

Complexité de la pluie
Vieux comme la mer
Mélodie des neiges
Majestueuse cascade


Rêves oubliés, moment de plaisir.

Frissons, onde de plaisir, et quelques notes de piano qui enveloppent notre lecture, un souffle cadeau de plume. Le bonheur avec sa pointe d’ironie… Du tonnerre une esquisse, peinture aux couleurs écarlates, hybrides et éclatantes, des yeux à la fois si clairs et si travaillés. Se voir partir au lever d’un bel horizon avec un regard bleu soleil, pressé par cette inébranlable envie de revanches sur nos vies, dernier coup d’œil par-dessus nos épaules… pour rester, comme toujours. Et jetons encore nos pleurs dans les étoiles, espérant qu’ils y ouvrent une trouée, une sortie peut-être… Avec ce loup, ce loup fils des nuages qui hurle les dires de la terre adressés à la lune, flocons en guise de réponse. On dessine un tombeau, le nôtre; victimes de fleurs et aimés des chants guerriers, on se perd pour mieux se retrouver. Nos idées restent invincibles, nos rêves se plient, mets délicieux. Des mots au toucher de velours pour la réalité ; nous sommes enfermés dans nos sphères au milieu des joies fleuries de notre inconscient.


Perdue dans un monde égaré

Encore tu cherches les réponses au clair de lune. Tu panses de douceurs toutes les vérités pour les changer au sein d’un monde incompréhensible. Des vérités qui pourtant mènent à chaque éclaircie, tu tournes en boucle et cherches le soleil de ta fenêtre. Mais ne trouves que celui qui indique la mort des hommes. La foi écran protecteur, l’amour ensorceleur. Tes désirs courts ne dévoilent que des rêves ciselés. Et n’aident personne.

Petite poudre de peur
Qui infiltre nos vies apprivoisées
Ne sachant que faire de notre humanité
Enchaînée


Hihihihi

Je jongle pour vous distraire
Mon masque sourire moqueur
Je feins d’obéir, quand on me dit de me taire
Je me ris des tranchants, dans vos têtes sont des leurres

Bouffon habile et adroit, je connais tous les tours
Pour vous ravir, contre de faibles gains
Mensonges et tromperies sont mes alliés de toujours
Mais dans ma tête la folie gagne son terrain

Apparence enjôleuse jusqu’à ce moment
L’instant de mort au régale de mes couteaux
C’est là que je disjoncte, à n’être qu’un enfant
Fait rassurant, je ne suis pas seul atteint de ces maux


Rose de glace

Inondée d’idées inutiles
Rose de glace aux épines brindilles
Mythe insolent de n'avoir que ton sort
Triste rythme de l’attirance pour l’or
Mon plus beau poème c’est toi
Rayon d’équilibre, je t’aime et te hais à la fois
Fée, perle d’océan
Comme lui
Magnifique et violente
.

A rire ou à pleurer

Prison, dires et visage chagrin
Raison, tendance, l'étoile du marin

Impensable est l'attente pour l'homme fou
Nier tous passages de ce qu'il voit ou ce qu'il noue

Cesse donc de tourner, voleuse de pensées
Et pourtant, je n'ai rien à perdre ni à crier

Suis donc les cailloux qui mènent à la pluie
Suis donc les cailloux, pour s'être croisés ainsi
Et frappe moi, que je tombe enfin de mon lit


Allez… saute

Perdre toute conviction, c’est à perdre la tête en même temps, et pourtant… qu’importe? Sanglots, serments et autres chemins prédestinés ne sont qu’émotions qui s’éclipsent aussi facilement qu’un souffle sur une plume... Epouser le ciel et agripper l'air, caresser le vent, par son âme, non par ses mains, respirer ainsi, pour que des ailes invisibles deviennent tout un empire, n’être personne ni quelqu’un, juste soi.


L’ange oublié

Ce chant, c’est l’amour qui fuit
C’est ce qui coule dans mes veines
C’est l’absence d’un père aussi
Chant de sanglots et de peines

Ange aux idées futiles
Chant d’un avenir clair
Qu’à ma beauté de subtile ?
Chant magique à me laisser faire

Une larme qui passe comme le vent
Et reste gravée dans mes sentiments.


La pauvre attente de richesse

Personne ne connaît rien de soi
Personne ne vit de la même façon
Le mal est le bien sont juste là
Les ordinaires haïs s’en vont
Sur une main compter de quoi vivre
Donner d’abord pour rendre heureux
Seule la vie avant l’éveil enivre
Etre doux ou cruel, et parfois les deux


Le femme perdue

Vous frappez encore sur vos tambours secs, qui n’atteignent qu’un néant au chaos inexistant. Ah au milieu du vide, l’espoir… lumière éternelle mais devenue si minuscule qu’elle peut se fondre parmi le vide. Soyez heureux, je suis la femme perdue. Je prie pour me protéger de tes cris, et je ris dès que tu es de sortie.


Le temps passe à se refaire

Créer le rire dans les heures sombres
Afficher le bonheur
Etoffe du continu
Maladie d’habitude
Désire d’être pur
Désir d’être sûr


Sur les fonds

Tout en bas, la mélodie du silence
Joue avec les charmes bleus
Frappé en plein coeur d’un moment de tendresse
Rendu fou, le plongeur est heureux de n'être qu'un jouet
L'excitation maîtresse des tourments

S’en amuse sans cesse

L'image floue d'un monde
Qui fuit comme le sable, d'une course sans fin
L’immortel et l’infini liés comme amis
Des montagnes englouties

Charmées par les eaux éternelles


Mon satellite

Tu tournes autour de moi quoi qu’il arrive
Plonges sur quiconque essaye de m’atteindre
Frappes au centre mes moments tristes
Violant les règles à mon égard
Pour mon bonheur, mon hasard
Je veux t’emmener
Et toujours t’aimer

Tu chantes après moi quoi que je dise
Brises quiconque essaye de m’atteindre
Je te suis, tu es ma piste
Je veux t’emmener
Et toujours t’aimer


L’en vie

Regarde cet enfant tiraillé
Il sait encore comment s’amuser
Reste seul à évacuer ses peurs
Et ne souhaite qu’un avenir meilleur

Regarde cet enfant courir
Au secours caché dans son rire
L’enfant ne cherche qu’à aimer
Et en retour n’arrive qu’à saigner

Mort, l’enfant préfère partir loin
Où les sentiments ne lui feront rien
Regarde cet homme aujourd’hui
Tente de survivre à l’enfant détruit


Dis… tu crois que nos maisons seront proches ?

Loin, très loin vit un jeune homme
Un garçon, au cœur d’or et d’argent
Au bonheur que la vie pâle a comblé parfois
Il s’est ancré dans ma tête, dans chacun de mes pas
Puis, alors que ses couleurs manquent à ma vie
Les rayons de la lune tombent parfois dans ma chambre
Et lorsque que je m’apprête à fermer les yeux
Il apparaît, et me sourit encore.


Qui vient à manquer…

Je recule d’un pas en avant
Et veux perdre mon nez dans vos cheveux
Vous mordre de la nuque à l’épaule
Les baisers sur vos hanches, et les rires avec
Des regards si courts et si longs
Des yeux de toutes couleurs
Des caresses, des jambes au cou
Et le sommeil grâce aux parfums


Imagine, le paradoxe

Imagine une maison, une prairie, embaumée d’une aura de bonheur
Des anneaux de sang
Imagine une plage, main dans la main
Les fracas des os martelés
Imagine un ruisseau au pied de ton lit
L’excitation de la vengeance
Imagine toi égarer tes infinis
Dans tes yeux une aiguille, une sentence
Imagine mettre une image en prose
Crie plus fort, s’il te plaît…
Imagine toi dans le vent mis sur pause
Un enfant… Pourquoi ne pas l’égorger ?


Du chemin de l’aube

J’ai vécu de vos dires
Vécu des lumières
Vécu des flammes
Vécu des drames
Appris à vous lire
Appris à vous écrire
Choisi une route
Choisi de laisser allumer
Choisi d’éteindre parfois
Découvert des lieux enfouis
Découvert des bouts d’évasions
Découvert de l’ignorance
Perdu a la lisière de l’horizon
Perdu parmi mes dons
Percé au travers de la nuit
Percé en plein jour
Equilibré tant d’impasses
Equilibré tant de bascules
J’ai créé le chemin de l’aube
Créé le palais de l’aurore

Et je créerai pour vous
La cité du crépuscule


Magique

Le long des collines de ronces
C’est l’assaut de l’Etoile du soir
C’est maladif
Tu t’assois sur un banc brûlant
Est-ce qu’une aube bleue te ferait plaisir ?
Les petites pulsations du temps
Fixer, subir
Les chemins en toi convergent
La vie est un spectacle qui malheureusement nous tue
Les chemins en nous divergent
Cesse d’être esclave de la logique
Dans le château des ténèbres
Céleste est la fontaine
D’une volonté aux jardins luxuriants
Les landes, les vapeurs
La savane, la côte
L’estuaire morbide
Du monde aquatique
Le conte est esclavagiste d’émotions
Une fleur de lotus, un enchantement
L’eau du creuset est l’arbitre
Mage, sorcier, magicien
Interception, absorption, justification
Poursuivies par des bruits d’écailles
Exaltées par des salves d’applaudissements
La fumée d’une voix des bois
La silhouette d’une entité sans âge
Dans les cimetières surpeuplés
Le grand moissonneur d’âmes
Attiré par l’odeur des hurlements
Pour soutirer de nos crânes
Un bouclier de sentiments
Au roi des assassins...


Que cherches-tu ?

Ne laisse pas les destins t ’animer
Tu t’amusais tellement à marcher sur un fil
Tu sais… le fil pendu au-dessus des flammes…
Maintenant pour ne plus tomber
Ce sont des ponts qu’emprunte ton âme
Mais ce n’est pas se protéger
Que de modifier sa route
Il faut rester en équilibre au dessus du vide
Ne pas cesser d’en rire, ne pas courber l’échine
Sers-toi de tes maux pour en faire un talent
Et apprends à tenir l’équilibre continuellement!


T’es partie sans rien dire…

Allongé sur la grille de tes beaux jours
Reste la marque douloureuse de ces joies…
Tu as vu ? Même les étoiles pleurent pour toi
Si tu as la dextérité pour hurler
Vole donc les sons de leurs mots
En suspens dans l’entre monde
Prends donc à la musique les notes de leurs ragots
Rencontre enfin l’ancre et le dauphin

Les oiseaux ont besoin d’une branche pour se poser
Et les coquillages pour survivre ont besoin d’un rocher
Dommage


Au jour d’aujourd’hui

On s’est tout dit, qu’on fera quelque chose pour prouver au monde, qu’on en est capable. Mais ce quelque chose en milliers de fragments est presque impossible à reconstituer. Certains, n’ont pas trop réfléchi, et les résultats pleuvent sur eux, sans même qu’ils s’en rendent compte, il est normal pour eux d’avoir une activité régulière, ils n’auront jamais un problème dans leur vie. Mais pour la majeure partie, on se souvient surtout d’avoir appris à demander pourquoi, et à avoir eu des réponses trop peu évidentes à notre imagination.


Elle est…

De toute façon, ou qu’elle soit à l’avenir
C’est nous qui la regardons encore d’en bas

Quelle splendide façon de mener ses projets à bien
Quelle carrure imposante
Quel guide à nos yeux
Quelle trace dans nos cœurs…
Elle émane de tout…

Nous l’aimons de manière démesurée
Nous la respectons comme les reines d’antan
La Mort…


A l’orée d’une terre nouvelle

A l’orée d’une terre nouvelle
Peut-être trouverons nous une once de joie
Un peu moins de cris et de tracas
Et peut-être la définition de ces fameux mots
Que sont utopie, merveilles et paradis
C’est encore une fine brume à saisir
Que de trouver ce monde de plaisir
Peut-être que l’imagination reste l’imagination
Et qu’il est impossible d’y aller
Que nous le voulions ou non
Peut-être qu’avec un peu moins de rêves
Qui sait…
Nous serions enfin prêts à faire une trêve
Pour laisser reposer nos corps meurtris
Et notre âme tout aussi endolorie…


Il y a…

Quand je vois ton cœur à l’air libre
Il y a comme un remords qui me parcourt
Pourtant c’est là qu’il est le plus beau
Il y a encore quelques pulsations qui l’animent
Encore frais, tendre, doux et chaud
Il y a ce rouge qui pétille dans mes yeux
Je suis heureux de te voir si paisible mon amour
Tu me fais encore rire, merci
Viens maintenant, partons ensemble.


Dicton

Soleils perdus, innombrables supplices
Nos sentiments sont souvent confus et nébuleux
Et c'est dans le flou qu'on trouve la vérité
Arrête donc de vivre en pensant que tout va bien
Plus tu t’enfonces dans le malheur
Plus les rares moments de bonheur deviendront forts
Mais ne recommence plus,
Joue si tu veux, mais ne perds pas
Après avoir essayé de tout quitter
Comprend-tu maintenant qu’il faut vivre ?
En effet, plus la vie sera longue
Plus la mort sera paisible
Comme un repos bien mérité


W le lutin

Mots racontant une histoire, notre histoire
Accablants, ces instants qui m’envahissent
Ignobles ces pensées qui m’obsèdent
Stupides ces caractères que j’écris

Tous me rappèlent qu’à présent nous sommes
Unis, et pourtant… tous…

Expliquant que la fin approche
Sagement, elle grandit entre nous
Expliquant que la fin approche
Négligemment elle s’installe dans notre vie
Cet obscur moment que je redoute
Obscur mais pourtant de plus en plus clair
Ravin qui prend de l’ampleur, ce ravin
Existant dans nos cœurs, ce ravin
Entre ces deux corps qui s’éloignent :
Nous, tous simplement nous

Mots racontant une histoire, notre histoire
Oubliés seront peut être ces mots, ces mots
Ignobles…

…mais pourtant vrais


Marie

C’est la tristesse que Marie laisse à son corps
Les larmes bien ancrées sont devenues diamants
Que fait Marie ? Silence. Elle s’adresse aux morts.
Dans une fumée qui rapproche des vivants

Pleurons l’échec qui fait le monde
Pleurons d’espoir alors qu’il sombre
Près des sanglots, toujours présente
Marie sera la Bienveillante

Vole son fardeau et tu prendras sa beauté
Brise ses larmes et c’est moi qui te noierai
Espère juste son épanouissement
Espère pouvoir un jour lui plaire un instant…


Antithèse

Quelle phrase détestable et autant mensongère
« Apprend à vivre seul, ça te fera les pieds »
Vivre seul et pourquoi ? Où alors m’ennuyer
Non jamais, il me faut une femme, une mère

Se battre contre soi-même, c’est dans les livres
Reculer, mieux sauter. Mais non, fais un détour.
Pourquoi diable aurait-on une conduite à suivre ?
Construire pour aimer : idiot ! Créer d’amour !

Ce poème m’ennuie, tout comme vous d’ailleurs
Et ta syntaxe ! Et ma rime offre un bruit de plomb
Qui laissent de cette encre un vomis d’abandon
Infernales tortures
Du gros
De mon trop gros cœur


Romance passée

Fusion parfaite, le vice déguisé
Le poète naïf et le fou du jardin
Ces jumeaux nous ont brillamment attrapés
M'écœurent de moi à chaque nouveau chagrin

Chaque homme trouve sa copie d’après, d’avant ?
Je dis et j’affirme : j’aime éternellement

Tu étais cette mer qui comble le néant
Ton amour a rendu libre l’homme du fond
L’amour n’est qu’un verbe et le tien seulement
Conjugue mes erreurs, quel saut depuis l’amont…


Goutte à goutte, l’apocalypse

Je te retrouverai sur la terre promise
Quitte à t’éradiquer, me changer en méprise

Où que tu sois, qui que tu sois

Tu es ma religion, mon secret
Ni les océans, ma même la vie
N’auront le droit de regard sur toi
La planète n’en saura rien
Si ce n’est une impression
De couronnement inexpliqué
J’irai démembrer ton passé
Je vendrai mon vécu pour te servir des ailes
Les humains se tairont, admirant leur échec
Dans un bruit sourd la terre scellera son sort
Entends-tu mon amour qu’elle nous remercie
De faire le final d’un passé de remords
Contemple la réponse et vois en l’accompli


Attache d’un jour

Je ne sais pas, je ne sais rien
Je t’imagine non pas comme tu es
Je t’imagine avec ce que je sais
Mais puisque je ne sais rien…

Et bien, ma passion n’est qu’un torride intérieur
Sans laquelle tu ne serais
Q’un membre des souvenirs…

Bien que chef de ces menteurs
J’espère ne pas t’y voir
Car je te préfère en rêve, en rire

Ah, me revoilà, ballade au bord de l’eau
Revoilà la poésie où il manque
L’étincelle comme le cri

Rien n’est grave quant on est humain
Pourtant de ne pas te connaître nue m’obsède
Mais oui, cela garde son charme
Une part de mystères
Pour un déjeuner interminable
Qui n’existe qu’en larme

Et tes mots apparaissent parfois
Je les ignore quelques jours, quelques années
Soudainement, en pleine transe
Ils dressent un totem
Auquel j’expose ma danse
Pour mourir, dans un million de problèmes

Et c’est l’oubli


Danse du contrebassiste

J’ordonne !
Rien de bien précis…
Je danse avec le tonnerre
D’une absence fascinante
Dans un orgueil mesuré
Une surdité nécessaire
Je me fiche bien de mon rôle
Tant que ce bruit sourd me tord

Un bruit qu’en amant je fais danser
Qu’en amant j’envoie en l’air
Et qui marque le néant
D’une contrainte veloutée
Cachée dans un chant


L’envol

Se taire
Sans poids
sans chagrin

Se taire
Sans lois
Sans déclin

Viser un peu plus haut
Un peu plus loin
Une vraie, une belle force
Un tout

Un battement lent
Ferme, imposant

Un choix, un pas en avant

Un tout…


Le commencement

Des ordres cinglants
Qui semblent si doux
Que l’amour s’en mêle
Que la vie s’emmêle

Le bon est trop banal
Quand le mal à du bon
Le sang comme le bien
Et le cœur comme maladie


La vie est belle

Ancrer dans la chair, la peau, le sang, les nerfs, le sourire, les bras, les larmes, les yeux, dans chaque particule, chaque d’atome, se rappeler de chaque d’arôme, la vie, la poésie, la poésie. Ancrer dans l’âme, ça se répète mais oui l’âme, chaque vibration d’électron, même jusqu’à la particule de poussière qui ne sait pas qu’elle existe, dans chaque mot. Dans tous les sons, les pleures, les hurlements, dans les morsures sur les coussins, ces mêmes morsures accompagnées de crachas de larmes, les yeux ne les laissent plus couler, ils les jettent en avant tellement elles brisent le cœur, elles doivent sortir, elles veulent sortir, après trop de temps passé à se mélanger dans un enclos, elles explosent, comme une impression d’amour et d’envie de mourir. A nouveau.
Et perdre, et perdre encore à un jeu ou tout le monde nous clame gagnant, à une mort certaine et contradictoire à des paroles de sauvegarde.