mercredi 20 mars 2013

Enileme


O o O O o O O o O O o

Dans cette étrange insomnie
Se trémoussent des shoots de couleurs
Des sapins à la mer
Ou tu mets le feu de tes doutes

Dans leur chant enfantin
Ou nous réclament
Le sable et les étoiles, et
Des idylles pour temple, des rires pour autel
De futiles sanglots
S’évaporent dans une poésie de vieillesse

Chaque ride pour victoire
Et chaque instant pour perle
Dans ces longs moments fous
Je cueille le soleil
Que je dépose, doucement dans nos draps

Il sera mon glaive
Pour braver les ombres appétissantes
Qui font miroiter quelques éphémères
Alléchantes mais passagères

Je n’ai pas de bijoux pour toi
Les artifices je les brise
Pour quelques océans joueurs
Qui couperont la soif de tes caprices
Et iront plus que l’or ou les pierres
Remplacer tes envies
Par l’éternelle réalité de bonheur

Une simple allumette pour enflammer
Le cierge de tous les papes
Qui pleurent l’amertume de leur foi
Au goût acide de la jalousie

Et de ces simples décors qui parcourent le monde
Foulés par nos pieds
Naissent d’une étreinte avec la vie
Où le monde n'est plus que poésie

mercredi 5 décembre 2012

Un arrêt dans les ports




O o O O o O O o O O o


De ton bateau, tu accèdes aux monde inhumains
Si uniques, que tu es un étranger dans tous
Si profonds, qu’ils te sauvent d’habitudes nauséabondes

Tu y dérobes les chants de pouvoir
Car chaque port vit entre tes mains

De ton nuage tu manipules ces gens comme des insectes
Dans une maison close, langoureuse, où les princesses pleurent
Elles cascadent de larmes leurs rêves
Semblables à des perles fissurées
Et s’étranglent avec des doigts, dont les griffes
Sont les conseils de Dieu

Guillotine




O o O O o O O o O O o


Encore inaperçue
A part peut être tes bruits de pas dans la brume
Qui éclairent mes gémissements tâchés
A vomir du sang partout, dans les villes et dans les maisons
Ta malice a nettoyé ces fleuves qui emplissaient les rues
Comme d’antiques démons
Aux allures de chair découpée

Blonde, brune, de feu, tu n’es qu’Alice !
Ma fièvre décuplée t’enchante de fantasmes inassouvis
Serais-tu feu follet pour réussir à les chasser ?
Les serais-tu Alice ? Pour exorciser mes peines inutiles ?

Tu n’es pas loin dans le temps
Toi et moi, à chaque jour s’apprivoiser
De tumultes marins et de sarcasmes enfantins
Dans les océans aux giclures rouges
Noyés, engloutis dans quelques coffres de pirates
Remplis d’un or fantasmatique

Et dans cette tornade
S’y assemblent deux mondes
De sentiments et de paix

Miroir, mon beau miroir




O o O O o O O o O O o


Quel est donc cet enfant
Dont la plume épouse salement le papier

Pourquoi sur ces extraits d’arbres
La lumière change
Comme des nuages qui s’amusent avec le soleil
Et l’envie dévorante de s’évader plus
D’une lumière qui manipule mon cœur

Parfois vivant parfois mort
La mort ennuyeuse où je suis terrorisé
Qui solutionne parfois le bonheur de tout vivre

Qui solutionne les moments éclatants
Comme les plus horribles

Mon ange




O o O O o O O o O O o



Ta peau me manque
Plus qu’elle, s’y greffe un idéal transcendant
Où tu te promènes ignorante
En chantant tout haut

C’est cette vie que tu fredonnes
Et te porte en avant
Celle qui persévère avec toi
Et assaillit ton être
D’une bulle arc-en-ciel

Toute de couleurs tu es vêtue
Et mon amour pour toi est immense

Il te prend par surprise
Mais il sera toujours la
Toujours plus brut
Toujours plus doux

Cendre à tes yeux





O o O O o O O o O O o



A l’envers des regards satins en ce lieu
Où ta beauté me porte, en plein cœur d’un bûcher
Dans ce temple assombri, de mes braises envolées
S’y ondule ton corps aux parfums savoureux

Sylphide ! Tu brûles pour fondre mes mots ! Diable
Tu unis nos âmes d’un destin de vapeurs
Qui dans l’ozone hurle et s’accroche au bonheur
Un prodige éternel dans le bleu de tes flammes !

N’y aurait-il pas une, ou deux échappatoires ?
Substituant la vie qui sera perdue
Si nous ne brillons pas au-delà de leur vue
Au profit de l’atome, avalé par le noir

C’est comme ça




O o O O o O O o O O o



Dans cette ambiance douce aux murmures loufoques
S’étend mon esprit, royaume de débauche
Ou les plantes se goinfrent de rires déformés

Dès que naissent les yeux rouges
Se taisent les maux sombres
Et les mensonges de cruauté

Dans cette apologie s’oublient les peines
Et je chante, l’on chante avec l’âme flottante
Une mer d’ébène
Aux éclats violets

Assume toi, immense vautour
Viens te nourrir d’un conte de papier
Qui te cendre sur le trottoir de la vie
Monde où les beautés défilent

Si les guides sont une liberté
Je te laisserai fondre
Dans la masse de cette pomme bleue

Assassins de chiots





O o O O o O O o O O o



Lorsque les gestes et les mots se lâchent
Dans le ridicule du verbe aimer
Lorsque les démons crachent dessus

Comme si la fragilité avait un goût trop dur à avaler
Alors qu’elle ne révèle que les vices de Satan
Exprimés par ta mauvaise conscience
Qui n’ont pas vécu, ni compris, un amour
Qui ne leur appartient pas

Car, incapables d’encourager le bonheur
Ils se contentent d’étaler ce qui blesse

Pour se justifier d’être de vils avocats
Et ne pas voir dans le temps
Ce qui a permis de rire et de vivre
D’avancer, de changer

Et de donner plus que le rêve
Donner la réalité

L’instant à deux
Qu’ils jalousent, d’horreurs éclaboussées

samedi 20 octobre 2012

Quand tu dis que tu m’aimes, ces petits gestes






O o O O o O O o O O o


Quand tu dis que tu m’aimes
Je ne vois que sur les portraits des autres filles deux amants main dans la main
Je ne vois que la tienne et leur tête sur tes pages internet
Je la vois même sur celle d’hommes inconnus

Quand tu dis que tu m’aimes
Je vois dans l’université des filles inaccessibles pour des millions
Car elles volent entre deux cours pour répondre à rependre l’amour
Pour combler la distance de leur âme sœur

Quand tu dis que tu m’aimes
Je ne me cache pas dans tes tiroirs, je suis vide sur tes murs
Dans cette chambre qui autrefois nous favorisait
Défilent des visages inconnus qui ne sont pas moi

Quand tu dis que tu m’aimes
Deux ans de passion pour être vaporisé de ta vie si rapidement
Trente jours de raison pour t’offrir mon cœur en trésor
Qui n’effleure même pas ta vie, meublée par tout ce que je ne te donne pas

Quand tu me dis d'aimer pour de bon notre couple
Je voyais des soirées malgré la distance
A découper du papier sur le sol, la web cam à côté
A faire des concours de cœurs en papier
Et à trouver des jeux d'amours, de chants et de société

Quant tu penses à nous
Toutes se précipitent sur mes mots, mes lettres, mes vers
Mes idées mes rêves, jalouses de ma façon de te décrire
Et je les vomis quant elles s'y intéressent
Quant toi tu n'y jettes qu'un coup d’œil en des fins de dimanche

Quand je rêve à une annonce publique de mon retour
Je ne vois qu’un ordinateur qui agite la main avant que tu partes
Dans les boîte à aux alcools débordants
Sur les vies des autres aux effluves poisseuses

Quand j’ai senti dans le vrai, ce que je craignais dans le rêve
Dans ton appartement, non plus ta seule odeur déroutante
Mais celle mélangée d’un nombre fantôme de gens
Je n'étais plus de retour chez moi, même dans tes bras

Ni jalousie obsédante,
Juste la douleur d'être absent
D'être enfermé ici et d'aller ou je ne suis pas

mardi 16 octobre 2012

Chasse au trésor



O o O O o O O o O O o



Petite chose endormie
Sagement collée aux étoiles de l’envers
De ton vivant ou de ta coquille
Tu aguiches des yeux étranges

Parfois brillant parfois terne
Sans bruit qui ne te menace

Un plongeur,
Qui de sa main te réclame
Et, te portant de ses bulles
De son geste simple
A jamais te parle tout bas

Si

O o O O o O O o O O o


Pourrai-je devenir cet homme si rieur
Qu’il contamine les passant
Si timide qu’il en est grand
Si paternel qu’il en est tendre

Pourrai-je devenir cet homme si charmant
Qu’il dépose une étoile à chaque passage
Si romantique qu’il en fait peur Si ambitieux qu’il ensorcelle

Pourrai-je être cet immortel
Qu'il n’a pas de sagesse à revendre
Car il l’offre de bon cœur
Ce moine libertin qui ne dort que d’un œil

Imperturbable

Arrache filet





O o O O o O O o O O o

Je ne me supporte plus
Jeté dans le grand bain de l’amour

Je ne me supporte plus
Jeté dans le grand bain de l’amour
Mes barrières viriles et fières ne sont plus

Et je ne sais comment t’attirer
Ou te griffer à sang

Ais déjà peur car je le découvre peu à peu
C’est à coup d’ordre et de violence
Que je laisserai ma main invisible
A jamais sur ta gorge

Je sais de toi être aimé
Je sais que tu n’es jamais partie
Cependant ton amour n’est rien
Car je veux ta soumission

Tes attentions, tes tendresses à mon égard
Sont des mégots qui cendrent sous mes pieds

Mais je ne te possède plus
Chaque est jour une torture
Comme une mer d’acide
Qui baise goutte à goutte ma peau

Dieu n’est plus
Ni dans tes yeux
Et ni dans les miens
Qui égorgent la vérité

Tu vis une liberté que je ne t’ai jamais donné
Que tu as repris pour un peu d’air
Mais qu’importe sa pollution
Car seulement de moi que tu respireras à nouveau
Et tu n’as nulle autre permission

Ta confiance ébranlée est électrique
Elle choque mes journées d’angoisse
Si tu souffres à l’idée de ce que tu étais
Je hurle dans ma folle pleine lune
Le démon que je serai

Et je te le dis
Je n’aurai de relâche de m’imposer
Car tu m’appartiens
Et tu ne jures que par moi

Ce sourire que je ne te donne pas
Sera ravageait entre mes dents
Quitte à recoudre tes joues

Plaquée sur le sol
Je casserai les chaînes du temps
Et tu te tairas
Tu n’auras qu’un droit
C’est de vanter le diable au public
Comme sombre et merveilleux maître

Ainsi va ta vie

vendredi 8 avril 2011

Peintre




O o O O o O O o O O o

Subtile mélange de paix et de quiétude
Quelques mois stables collés à toi
Un temps volé

Ta patience, aube sans égale
Et à l'opposé
Une déchéance, encore moi

Je m'y remet
Je décolle un bout de papier peint
Un tour complet de l'horizon, arracher ce tissu d'étoiles
D'un côté tu auras un beau soleil
De l'autre la nuit dont rêve les astronomes

Je déchire en mer quelque lettre d'eau
Que je met côte à côte sur le ciel bleu, au nord
Un hommage toujours éclairé
Un hommage qui t'appartiens

Je peint le béton en rouge, les maisons aussi
Laisse les fôrets intactes
Et tout le métal deviendra ébène
Un ton rouge et noir encerclé de nature

Un endroit ou tu te sentiras vraie
Un endroit que je te laisse

Paysage aux couleur éclatantes
Ou, ce temps passé avec toi
Deux vers de la même famille

lundi 9 août 2010

Sur cette page blanche.



O o O O o O O o O O o

Sur cette page blanche je pose peu à peu mes mots
Des mots doux, des mots maux, des mots vrais
Des maux de bonheur, nouveau paradoxe
Des maux car ils occupent mes heures, mes minutes, mes secondes mes atomes
Et de bonheur car ils parlent de toi, de nous, de toi
De nous à tous les temps

Je n'ai plus de passé, ma vie a commencé un jour de juin
Elle commence tout juste à s'écrire
Tu es poésie, tu es avenir, tu es un monde
Si je dois soigner ton cœur et le chérir
Tu devras protéger le miens, l'entourer de ta peau, de tes lèvres de ton âme
Car il ne jure que part toi

Tu as déposé mon rêve le plus cher devant ma porte
Tu es simplement venue

Tu es le tableau d'un grand peintre, le chemin d'un être errant
La main tendue, le pas en avant
Une cendrillon sans limite de temps
Tu es mon eau, mon air, ma lumière et mon sentier

Sur cette page blanche, tu es la première fois

samedi 10 juillet 2010



O o O O o O O o O O o

L'enfer bleu.

Chaque minute qui s'égraine est une aiguille
C'est un fantasme de fines pointes glacées
Chaque seconde qui se perd est un supplice
Il est absence et dix mille larmes gelées

Honte! Honte à ces menteurs, l'enfer n'est pas sanglant !
L'amour la passion, en vrai disons nos nuits
Le rouge et la violence, en clair disons la vie
Oui honte à ces menteurs, l'enfer c'est mon présent !

Ton prénom que je gueule en rampant sur la glace
Raisonne dans le vide et dans cet océan
Il est griffure qui recherche quelque trace
Dans une marée bleue devenue mon néant

jeudi 15 avril 2010

Comme quoi


O o O O o O O o O O o


Te revoilà, route du passé
Une promesse et de longues années
Un mois de mars sous une pluie battante
Un mois d'avril et deux cœurs qui chantent

Nostalgie, ni acquise ni disparue
Sous nos capes grises
Et sous nos devises
Et ce temps déjà perdu

samedi 20 mars 2010

Un abruti : machine à écrire des mots d'amour.


O o O O o O O o O O o


Des mots qui blessent, qui déchirent et qui hurlent
Qui s'échappent du ventre et envahissent une pièce
Une pièce de doutes, de convictions

Un gosse beau gosse mal fait
Et trempé dans la suie, la poussière et le terreau
Un molosse au poil doux
Qui arrache la tapisserie

jeudi 4 mars 2010

Cadavre


O o O O o O O o O O o

Tu ne veux vraiment pas rester ?
t'égarer dans mon lit
pour être un peu plus salée
et savoir que le monde existe
et qu'il y a du vrai
dans chaque respiration

mais peut-être n'es tu pas prête
à aimer

et chérir ton week-end
dans un monde sans sel
et pas même un mouvement de bassin

mercredi 3 mars 2010

Vodka Prozac


O o O O o O O o O O o

Des poèmes en suspens
des poèmes en poèmes
une série télé et des toiles peintes
et des gens qui gravitent
dans l'attente d'un monde meilleur
d'un tel potentiel
que tu m'aimerais

Un chat dans l'arbre
et installés dans ton jardin
les grands enfants batifolent
et le sexe pour emblème
ils ne perdent que leurs mères

lundi 15 février 2010

Pour un père inconnu


O o O O o O O o O O o

Sombre alcool de rimes
Intrigué, car c'est son hymne

C'est son ?
Rime en saucisson

Sans chapitres
Ni syntaxe

dimanche 14 février 2010

Allégresse


O o O O o O O o O O o


Tu ressasses dans ta tête
Sans cesse, sans cesse
Un tas de faits
Et ne cesse
Tes pensées pour un vol de fées

Des mots, des ?
Pour un vol de fées ?

Les faits dérobent la sagesse
Contre paix
Contre jeunesse

dimanche 3 janvier 2010

Les fils de l'eau


O o O O o O O o O O o

Le silence
Le silence et l'arrêt
Un monde sous le monde
Un flottement, un rêve touché du doigt

Un calme de vie
Un calme immense

La vue, les sons, le touché
Déformés
Les odeurs et les gouts
Disparus

Des maux ?
Ah, les gens de la surface...

Le silence
Le silence et l'arrêt
Un monde sous le monde
Un flottement, un rêve touché du doigt

Un humain libre

jeudi 17 décembre 2009

Noir


O o O O o O O o O O o
Les roses brûlent
Les flammes sont noires
Les roses se noient
Les poumons sont gorgés d'eau
Et les cendres noyées
Sont noires

Noir, que tout est noir
Le ciel s'assombrit et le temps se noie
Noyer, un verbe de mort
Le long de ma plume s'écoule la noyade
Une tâche d'eau qui dessine ton visage
Au milieu des effluves d'horreurs
Et des promesses sales
D'un trop sensible intérieur

Le long des collines du soir
C'est maladif
Faire pousser des roses
Toutes noires, noyées dans la prose
Pour griffer un peu plus
Les promesses bien trop sales

mardi 15 décembre 2009

Complainte de Dimitri

O o O O o O O o O O o

C'est un monde sincère et difficile à vivre
Bien que triste c'est un vrai côté qui enivre
Sans artifices, juste de nature
L'originalité, pas de doublure

De longues secondes à œuvrer pour les autres
J'ai quelque seconde pour pleurer dans ma grotte
En dehors du temps ainsi que du normal
Enfin sans préjudice et sans faire de mal

J'implore ta clémence


O o O O o O O o O O o

Et dans cette chambre je torture mon âme
Bourreau qui s'inflige d'être la proie du sale
En plus du complet, du mépris, du bien, du mal
Comme de leur limite, et puis je pense aux femmes.

Mieux vaut souffrir que de s'ennuyer.

Dans ma voiture ou mes baskets, je suis dans ma carapace et je nage
dans la fourmilière.
Ou que je sois sur terre, je nage au milieu des fourmis.

Marche et ne recule devant rien
Trouves les pas de la gloire
Bien haut monte le poing
Et brandis fier la victoire

lundi 14 décembre 2009

Il s'appellera Killian


O o O O o O O o O O o

Il parcourt les milles saveurs
Et les feuilles des quatre saisons dansent avec sa vie
Pas de larmes, la main de l'heure est tendue
Dix milles baisers et dix milles envies
Dix milles mots s'envolent, chantés sur la route
Malgré les chutes nombreuses et les quelques doutes
Les étendards se dressent du monde à son nombril
Et il saute aux sept lieux, d'île en île

Le vent parsème bien des odeurs
Mais le ramène aux racines du chêne
Pour voir de son sommet tomber quelques graines...

Danser encore et encore
Et valser à trois
Tourner avec l'amour, l'avenir et soi
Jusqu'à voler loin
Voler dans le chaud dans le froid

Fermer les yeux et naviguer dans l'océan qui chante
Depuis le bleu, depuis le vert, depuis l'amour
L'heure montre quelques idées
Qu'il parcourt à jamais
Qu'il parcourt pour toujours

mercredi 9 décembre 2009

Roses en flamme


O o O O o O O o O O o

Les roses brûlent
Les flammes sont noires
Les roses se noient
Les poumons sont gorgés d'eau
Et les cendres noyées
Sont noires

?


O o O O o O O o O O o

Avance et le monde ralentit
Arrête toi et le temps se rattrape
Qu'ont fait les pensées aux dires ?
Qu'ont fait les mots aux désirs?
Il les ont défendus, embellis, exposés
Mais aussi étranglés, changés, déplacés
Et la vie, qu'est-ce qu'elle fera ?

lundi 7 décembre 2009

Les méandres, songes, rêves et demis lieux

O o O O o O O o O O o


Je sens venir mon roi, pleine inattention
Unique paradoxe, il sait comment tuer
Le martyre en moi qui sème les questions

Je m’approche du but, jonglant du coq à l’âne
Unique paradoxe il sait comment percer
Cette sacoche brut de souvenirs en pannes

Dans un demi rêve, triste devient complexe
Enfin je pars je quitte cet endroit pénible
Mes yeux insatisfaits pleurent leur soif de sexe
Je m’offre Morphée, seul passe-temps disponible

Le caméléon


O o O O o O O o O O o

Masque de couleurs
Reflets d’or
Magies et séductions
Dons et tromperies
Engagement écrit
Pourtant invivable
Amours inégalables
Les vivants, les morts
Et moi.

Saisons sableuses


O o O O o O O o O O o

Je ne trouve pas encore la force pour moi
Mais peux panser mon âme avec tous ces gens
Ces humains à qui j’offre un rire à chaque fois
Leur donne l’impression de vivre par moments

Les anges m’ont blessé de cette qualité
Reflet de leurs yeux j’ai été choisi
Je récolte ma moisson chaque année
De voix qui me demandent d’être en vie

Au final je ne peux plus pleurer pour moi
Arbre sans sève, mon sang n’est plus le mien
Plus qu’une tâche sur mon visage je crois
Des paroles données, mon sourire n’est rien

Fugitif de tout ce que j’ai cherché
Craintif je continue à me dire
Que viendra un matin le son des clochers
Le jour où s’accrochera un sourire

J’ai rêvé

O o O O o O O o O O o

J’ai rêvé à un monde de desserts et de glace
De poèmes, de rires et de brises
Rêvé d’un jeu de mélasse
De crème de boue, de moments qui se figent
J’ai rêvé…Voilà oui voilà j’ai rêvé, mais aujourd’hui c’est fini
Lorsqu'un courant d’air efface le plus petit des songes,
Je n’ai plus qu’à vivre contre le vent.

Echo es-tu là ?

O o O O o O O o O O o

Doucement lorsque la glace dit aux ténèbres
Sur souffle de malice avec pointe ironique
Emmenez-moi, aidez-moi je n’ai rien à perdre

Coupé d’un silence vicieux, sale et méchant

Ils savent qu’elle veut fuir son triste éternel
Pour te voir marcher seule aux alentours du vide ?
Tu resteras froide, nous resterons cruels

Tâche d'encre


O o O O o O O o O O o

Je suis perdu dans le noir
Encerclés par des maux bien trop sombres
Je reste serein mais je peine à voir

Malgré la situation, je suis fier de mon drapeau
Car je le porterai au fin fond des abysses
Bien après la terre, les flammes et l’eau
Même si l'échange est coûteux
Même si l’échange est périlleux

Il ne faut pas mettre en cage un loup
Je fais semblant d'avoir mal, baisse la tête
Mais mes yeux ne fixent pas le sol
Seulement mon adversaire
Et bien que ma tête saigne, je suis encore debout

Me voilà seul dans un combat double
Dans les autres rues ça hurle et pleure sans moi
Ici il y a le calme et pas de foule
Le calme et la tension en abondance
Je ne veux pas mourir, je ne perdrai pas
Pas aujourd'hui, seul le temps à de l’avance

Tu es sur mon chemin
Tu m'accuses et tu me blâmes

Il y eu une ombre,
Et le néant.

Dans ces moments-là…


O o O O o O O o O O o

J’ai commencé à serrer les dents.
C’est dans ces moments-là qu’il faut écrire, les fins de journée où l’on peut respirer le printemps qui arrive, celles où malgré les critiques une nostalgie bénigne s’installe, où l’air est frais, et où les étoiles deviennent de plus en plus claires… Les cerises ne sont pas entamées, mais on imagine déjà la douceur de leur peau sur nos langues… Hier sur le chemin du retour, j'ai ouvert mon blouson, j'avais des gants très légers, et je n'avais pas froid. J'étais bien.

Malgré tout je donne encore la plupart de mes pensées aux nuits

Belle, trop belle

O o O O o O O o O O o

Je suis le souffle et les frissons, je suis l'instant
Le secret envoûté, car je suis ton amant
Interdits, passions, et tu me dis "c'est mal"
Je deviens la raison, qui brave la morale

C'est la dernière fois avec celle d'après
Entravons les devoirs et je serai le diable
C'est bien l'impossible qui nous fait exister
Effaçons nous ce soir, écrire notre fable

Saisons sableuses


O o O O o O O o O O o

Je ne trouve pas encore la force pour moi
Mais peux panser mon âme avec tous ces gens
Ces humains à qui j’offre un rire à chaque fois
Leur donne l’impression de vivre par moments

Les anges m’ont blessé de cette qualité
Reflet de leurs yeux j’ai été choisi
Je récolte ma moisson chaque année
De voix qui me demandent d’être en vie

Au final je ne peux plus pleurer pour moi
Arbre sans sève, mon sang n’est plus le mien
Plus qu’une tâche sur mon visage je crois
Des paroles données, mon sourire n’est rien

Fugitif de tout ce que j’ai cherché
Craintif je continue à me dire
Que viendra un matin le son des clochers
Le jour où s’accrochera un sourire

Les yeux bleus


O o O O o O O o O O o

Mieux vaut nourrir les fantômes que les vivants
C’est tout ce qui leur reste malheureusement
Instant… Un instant tourner ma veste il le faut
Pour mourir dans ce bleu comme un banal idiot

Tes yeux parlent de merveilles et le paradis
Doit se faire délinquant pour garder sa place
Embusqués dans mon présent ils ont bien compris
Que l’eau attrape le vent tout comme l’efface

Faits d’étoiles comme les constellations
Faits d’étoiles, sucrées d’un peu de passion
J’y vois aussi le temps, j’y vois leur rendez-vous
D’une longue seconde ont capturés le fou

Tout m’échappe car nager à contre courant
En pleine rocaille, je souffre, je m’y perd
Je dérape, les méandres d’un océan
Me poussent, me cisaillent dans un vent d’hiver

Elle qui se présente sous un voile de brume
Désert de poésie, des yeux pour un prélude
Elle qui est passante dans un feu d’amertumes
Poupée qui me sourit, mon doute en certitude.

Me voila attrapé, je suis percé à jour
Dans un immense bleu dont je ne me plains pas
Atterrir puis chuter, d’un coussin de velours
Je tombe je tombe, tu me prends avec toi

Cyrius


O o O O o O O o O O o

Mes larmes s’écrasent ici sur le papier
Elles sont des tonnes que je laisse exprimer
Je les laisse dire ma culpabilité

Alors que cette plume écris toute ma peine
Car la mort jalouse de tes couleurs d’ébène
Nous a pris notre amour, a volé notre règne

Il y a plusieurs mois que ton décès je pleure
Toi le fidèle qui changea mes pauvres heures
En source de jouvence en source de bonheur

Tu sais, je t’aimais bien plus que ce triste sort
Beaucoup plus que la vie et bien plus que la mort
A l’encontre de ce monde et bien plus encore…

Jeu de maux


O o O O o O O o O O o

Paradoxe des temps modernes
De l’informatisation
Des prises de têtes, des cernes
Allons y d’amour nous mourons

Menteuse, le voila ton rôle
Planète qui à beau tourné
Bien trop vite ce n’est pas drôle
Toi qui fuie dans l’eau versée

Prend tes pétales d’ironie
Broie les en petit tas de cendre
Tu aspires, ensuite tu cries
Allonge toi, je vais t’apprendre

C’est comme de ne pas appuyer
Sur ce bouton « attention »
Bien sur tout le monde le fait
Moi je le cherche, comme un con

Mais j’offre aujourd’hui une trêve
Et j’éviterai de te dire
« T’es un briseuse de rêves »
De toute façon j’ai vu pire

Allume petit flammèche
Mon ego pour que j’aille mieux
Va donc agrandir cette brèche
Où je m’enfonce seul, à deux

Sucre Blanc


O o O O o O O o O O o

J’invoque la volupté
Dans un tourbillon de volonté
Je sens les saveurs du vent
Chacune d’entre elle me réclame
Je tourne, je danse, j’hume
La complexité du calme

Un sourire !
Ce n’est rien
Calme moi

Ajuste les saveurs
Fais de l’acide, de l’amer et de l’âpre
Du sucre blanc

dimanche 6 décembre 2009

Larme sans sel


O o O O o O O o O O o

C’est un matin calme, sur un champ de bataille. Je me promène au milieu des morts et profite du silence. Tout va bien, le sang couvre la plaine et ses couleurs se marient étroitement avec celles de l’aube.
Je plante doucement dans la poitrine d’un garçon ma lame. Il traîne sa carcasse, sans doute à la recherche d’une aide quelconque, peut-être la mienne qui sait. Je sens l’acier, qui après avoir frotté les côtes perce son cœur, tout va bien. Un râle unique et doux s’envole comme bercé, porté, complice du vent frais qui se hasarde sur ma nuque.
Avec harmonie, l’odeur froide du sang et du fer m’exalte, me détend paradoxalement et quelque chose papillonne mon ventre, comme embrasser une femme bien en vie. Après avoir joué et dansé toute la nuit je médite au repos de la scène, faisant mien la paix que l’on devrait accorder aux morts, mais surtout, je constate que tout va bien.

Le chant oublié

O o O O o O O o O O o

Est-ce que les temps qui nous étaient si clairs
Valent les éclats, les mensonges et les guerres ?
Je crache sur tes allures de fée d’antan
Je me le demande toujours, leur appartiens-tu ?
Tu es partie dans ton coin, et j’ai regagné mes chemins
Si tu as laissé uniquement le goût de ta peau sur chaque mur
Je ne me rappelle plus des rires de nos enfants
Nos enfants… Ces moments que nous avions supposés gravés
Et même tes cris de douleur deviennent absents
J’ai oublié ton visage et ton toucher
Toi celle que j’ai tant aimée
Je t’ai exclue de ma chair pour rire à nouveau
Et ce rire est fade de n’être qu’un écho
Réfugiés l’un dans l’autre, protégés puis combattus
Des visages, des visages bien trop pâles
Je crois que gâchant de vivre avec toi
Je regrette surtout de ne pouvoir faire aussi beau
Que notre histoire et nos destins à la fois
Aujourd’hui ton bonheur et les miens
Aussi merveilleux que nous les souhaitons
Manquent de ce quelque chose, cet enfant
Le petit rien qui faisait que nous nous aimions tant
Je suis perdu, entre moi et ton reflet

Je déteste de penser à toi et à tes dires
Mais ne peux que pleurer
Ce quelque chose qu’il y avait

Ces mots écris je te laisse à jamais
Demain je recommence ma vie
Adieu, mes yeux supplient Morphée
Un nouveau commencement, je l’ai écrit

Je pleure le chant oublié

Mer

O o O O o O O o O O o

C’est la mer qui souffle
Le clapotis de l’eau sur les digues
L’air qui se brasse au-dessus du sable
Un bruit d’agonie relaxant
Un silence de vie inquiétant
Un chant de bleu, de blanc aussi
Des fantômes et des esprits
Feux follets dans le noir
Le monde d’à côté
Innommable, l’utopie elle est
Tous les chemins mènent à toi
Tu régis le monde
Comme un désert d’innocence

En noir et blanc


O o O O o O O o O O o

Comme une pluie de lave en noir et blanc
Des jets de sentiments remontent des profondeurs
Et chaque goutte qui retombe, a sa part de travail

L’idée de poignarder quelqu’un dans le dos
Ne me semble finalement pas si cruelle
L’idée de ne blesser personne
Ne te semble peut-être pas si parfaite
Peut-être que l’idée d’avoir le monde entre mes mains
N’est qu’un défaut et un songe de méchanceté
Peut-être ton idée de vivre avec respect
N’est pas si mal à clamer

Peut-être suis-je le petit rond noir
Au milieu de ta spirale de blanc
Et toi mon opposé

Et comme ce fameux cercle nous tournoyons
Oui nous tournoyons et jouons sans cesse ensemble
Nous nous entraînons sans cesse l’un et l’autre
Une phrase à double, une vue à double sens
Dans une éternité de différence
De ressemblance

Comme une pluie de lave en noir et blanc
Comme une pluie de noir et blanc
Comme une pluie de lave

Dix-sept


O o O O o O O o O O o

Allez, souffre moi, loin, trop loin
L’avoir aperçue, mais il a changé d’avis
Vivement hier, des rires loin, trop loin
Nombre fétiche, pour elle et lui

Ils croient aux marchands de bonheur
Espèrent d’un brin de folie, d’un peu de chaleur
S’allonger à deux sur la place des beaux jours
Être un peu plus près, sans contours…

Poser le goût de sa peau sur la sienne
Entendre des moments qui ne peuvent durer
Apprendre l’un de l’autre, à lire leur poème
Croyons le ou pas, ils se sont toujours appréciés

L’homme cruel

O o O O o O O o O O o

Pensez-vous braves gens
Que si l’on refuse de l’amour à un homme
Il doit devenir froid, cruel et vide ?

Pensez-vous pauvres gens
Que la mort égale une absence de lucidité
Et qu’elle régit ceux qui ne vivent plus ?

Pensez-vous donc encore et toujours
Que l’espoir survit et que la vie espère encore
Qu’elle espère ne plus vouloir aimer ?

Pensez vous, juste pensez-vous
Que le bonheur n’est qu’un point de vue
Que le bonheur n’est qu’un faux
Qui cache nos vies et nos maux ?

Ferme-la, grille


O o O O o O O o O O o

Je vais assassiner mon amour d’idées noires
Et j’aperçois déjà mon ego dans le sang
Sonder en ce jour mes râles de désespoir
Ego dans le sang compassion dans le vent.

Mais comment faire de ton manoir un château
Un lieu de lumière une prison idéale
Car ton trousseau de clés n’ouvre que le cachot
Et je parle au présent pour empirer mon mal

Ton manque de courage a du te faire peur
J’ai continué à creuser juste pour voir
Je vois, tu as eu les yeux plus gros que le cœur
En fermant sur moi la cage Amour et Pouvoir

Sur tes barreaux frappent des mains empoisonnées
Parmi eux se traîne mon corps de détenu
Figée à tes murs ma morale bafouée
Qui gît ici bas si seulement j’avais su

Cette continuité…

O o O O o O O o O O o

Tu n’as jamais eu cette petite folie d’amour qui nous pousse à nous inventer des histoires ? Celle où tu croises une personne que tu trouves magnifique dans un train, ou encore une dont le portrait te plaît sur le net, et sans la connaître tu t’envoles le soir… Tu t’imagines la serrant dans tes bras, qu’elle t’est adéquate, inconsciemment tu sais que tu ne la verras pas cet été car tu pars quelques semaines ou alors tu travailles, mais tu t’en fiches parce que tu trouveras une solution pour avoir des nouvelles, tu sais qu’elle pense à toi et ça t’accroche le sourire quoiqu’il arrive. Tu conçois déjà son parfum, doux et à la fois enivrant, être appuyé contre elle les quelques heures que le temps vous accorde, et parfois même jusqu’à discuter avec elle en lançant des projets pour l’avenir. Tes parents l’adoreront, et ses parents t’adorent déjà. L’histoire est à peine commencée, et tu préfères te dire qu’elle durera longtemps, plutôt que de penser à la folie qui te prendra ou prendra cette merveilleuse personne, décidant brusquement que l’histoire doit avoir une fin, sans vraiment savoir pourquoi…Mais une chose futile du quotidien te ramène à la réalité, et tu t’aperçois que rien n’est arrivé, et il y a peu de chance pour que quelque chose arrive, ou encore continue. Alors tristement tu reprends le cours de ta vie, avec une petite pointe de glace en plus dans le coeur par mis les myriades existantes.

Déjà vu


O o O O o O O o O O o

Je l’ai vue en rêve cette nuit
Frappé quand elle est apparue
Comme un éclair, un instant précis
D’un coup m’est tombé dessus

Je suis sûr que ce moment aussi
A déjà fait partie de ma vie
Elle est et elle fut
L’impression de déjà vu.

Rose de glace


O o O O o O O o O O o

Inondée d’idées inutiles
Rose de glace aux épines brindilles
Mythe insolent de n'avoir que ton sort
Triste rythme de l’attirance pour l’or
Mon plus beau poème c’est toi
Rayon d’équilibre, je t’aime et te hais à la fois
Fée, perle d’océan
Comme lui
Magnifique et violente

Mythes et fléaux

O o O O o O O o O O o

Né dans l’amour
L’enfant se mit à pleurer
Un nouveau pas chaque jour
L’enfant se mit à marcher

Jours, nuit, hivers…
L’homme l’a rencontré
Le temps passe à se refaire
Et le père devint plus âgé.

Les voyages dans le temps


O o O O o O O o O O o

Possédés par une musique vive ou mégalo
Dans son ancienne maison
Noyé sous les larmes de tes mots

Possédés par une odeur sèche ou pimentée
Rajeunis, marchant en Ardèche
Devant le repas d'un lieu qu'on avait oublié

Possédés par un goût sucré ou marquant
A côté d’un bonbon, de cette télé…
Comment dire, comment dire

J'ai envie de te murmurer...


O o O O o O O o O O o

Je ne sais pas si je te laisse indifférente
Tu m'aimes encore, c'est une punition?
J'ai envie de murmurer, à toi mon amante
C'est trop tard je tremble de ta décision

Si je suis un tyran contre un ego stupide
Alors c'est a genoux devant ce cœur magique
Le tien, le voir merveilleux et crème à la fois
C'est que la vie n'a pas beaucoup de sens sans toi.

Un triste rôle

O o O O o O O o O O o

Ce matin j’ai profané ton intimité
J’ai souillé tes rêves d’égoïsme
J’ai marqué au fer ton aura de beauté
Pour enfin rejoindre l’illusionnisme

Comme un mal au ventre violant
Sans remords je t’ai tourné le dos
Sans violence, je n’ai dis mots
Et sans larmes, j’ai serré les dents

Si j’ai joué un temps l’accordeur
C’était pour mettre en pièce au final
Le si doux son de ton cœur
Je suis comme ça, je suis le mal

Les étalons fous


O o O O o O O o O O o

Dans un incendie nous sommes lancés
Sans retour possible, dans l’anarchie
Dans l’avenir nous sommes projetés
Sans goûts descriptibles, sans musique de vie

Frappe moi de nudité tant qu’il me plaira
Dessine tes contours dans la pénombre
Frappe de tes mains, jamais ne meurent les rats
D’un naufrage survivent et reviennent en nombre

Tu ne connais plus la peur, tu la désires
Les douces lames de tes cris me blessent
Tu ne connais plus l’horreur, tu y vires
Ballottée d’insomnie, chaque jour et sans cesse

Egorge-moi, je gémis donc dans l’absurde
Oui tu sais aux abîmes me vendre
Egorge-moi, je mens dans l’insoluble
Crois moi, depuis le fond je saurai te prendre

Rêves du papillon

O o O O o O O o O O o

Des insignifiants aux couleurs
Par de si beaux décors trop peu de temps
A ces vues qui laissent un goût de sucre
A cette imagination sans dons
Méli-mélo d’amour qui ne peut s’épanouir

Si les géants voyaient l’infime
Il leur soufflerait sans mots…
D’ancrer la joie dans leur peau
Et si le battement d’aile créait la tornade
Ces jours ne seraient pas si ternes, si tristes, si fades…

Placebo


O o O O o O O o O O o

Des petits cercles sortent de mes doigts
D’un travail sans aucun pouvoir
Juste l’acuité des sentiments
Mais j’écorche ce que j’entreprends

Je caresse avec mépris
Tous ces messages d’évasion
Et je bas mon esprit
Car j’y cherche la raison

Je suis dévoué à un tout
Mais enfermé dans un rien
Des talents à genoux
Dans un vide serein

Karma


O o O O o O O o O O o

Si tu savais ce que mes lèvres taisent à ton corps endormi.
Pourquoi se méfier de l’eau qui dort, alors que je me traîne à sa merci.
Elle s’infiltre au milieu des murs, que ton image a dressé.
Mais toi… Tu balayes ces barrières de ta simple présence.
Et voles à mon être ce qu’il devrait préserver.

Si tu savais Dame de glace ce que je vois depuis mon petit être…
Toi… Toi tu flottes sur le monde, imposant ton dessein, tu y laisses une traînée de neige d’une volonté implacable.
Et le silence qui règne devient ta musique, il chante pour toi, bien qu’esclave.
Une brindille enflammée persiste dans ce blanc, ce blanc qui peu à peu m’encercle.
Non je ne lutte pas.
Non. Je ne lutte pas…

Sais tu qui se cache derrière cette forteresse que la peur à bâti ?
Recroquevillé dans chacune de ses pierres ?
Un amour lové autour du doute.
Un amour qui ne parlera jamais.

Car je vois ici les mots de cet innocent assassin.
D’un rebond sur ton charme, sur ta bulle ou peut-être tes souhaits, ils me reviendraient en flèches.
Mes mots deviendraient maux.
Pour prendre une forme de bourreau.
Et ce dernier me narguerait dans un jeu où le diable m’a inscrit.

Et si dans c’est vers boiteux j’égare ma flamme.
Car j’ai vu en toi la rivière qu’il me manque.
Pour la première fois de ma vie. De mon existence.
J’ai peur de l’eau.
J’ai peur que tu me hantes.

Tout ça…

O o O O o O O o O O o

Une aura d’étrangeté
Si douce flamme m’entoure
Défiant la gravité
Mes rêves me jouent des tours

Les saveurs de la terre
Si complexes et simples à mes yeux
Les malheurs de la mer
Me sont si purs et ténébreux

Amateur d’idées et de folies
Histoires de morts et romances
Je pleure et je nage aussi
D’eau et de feu, de noir et de chance

Les démons


O o O O o O O o O O o

Les ardeurs de l’ancien monde
Ne sont que plus grandes dans un siècle
Où les micros martèlent un peuple oublié
Un peuple soumis aux on ne sait trop quoi
Les démons parlent, parlent et volent

Là où ça saigne ça paye
Voilà un dicton qui danse sur leurs lèvres

L’aperçu


O o O O o O O o O O o

L’instrument seigneur, cet instrument
Qu’entoure d’inconnu l’appel du temps
Enveloppé de charmes, de magie aussi
Les pleurs, le néant et les cris

Du désert aux lieux, du chant damné
Nostalgie, ni promise ni enjouée
Souvenir d’un goût, un goût malheureux
Ces instants, les rires chaleureux

Cet instrument, de dires et de peurs
Un manque terrible, de parfums et de douceurs
Un son parfait, qui joue dans l’atmosphère
Un chaud glacé, comme un manque d’air

Enceinte

O o O O o O O o O O o


Mes yeux s’ouvrent lentement
Deux trois battements de paupière
J’ai l’esprit un peu confus
Dans une passe nocturne
Bon Dieu que l’amour est immense
Quand on est seul on distingue donc deux planètes ?
Dont on ne voit pas les limites ?

Dis moi Maman, où suis-je donc ?
Toujours cette impression de dormir
Un éveil semi conscient
Dans un cœur bien vivant…

Les ailes


O o O O o O O o O O o


A chaque drame trop personnel
Vers quelques planètes colorées
Absorbé par la capuche frivole des écoliers
J'ai vu ma maison me regarder du coin
Courtisé son ombre de me faire une place

Instants qui nous accablent
Oppressions, et moments fades
Infinis égarés en instants perdus
Je suis parti au désastre naturel
Je suis parti de mon domaine pour...

Un domaine, un domaine craint par tous, et pourtant, avançant pas à pas...
J'appréciais ce lieu dont la malice savait me séduire.
Douleur, tu es là, en harmonie avec moi-même
Si aujourd'hui tout est différent, car tu fuis de tes ailes
Par moment, c'est avec un peu de colère que je t'oppresse

Le manège aux vertus

O o O O o O O o O O o


Le manège aux vertus


L’espérance succombe au pouvoir
Alors que tourne le manège aux vertus
Quand jongle les trois ors
Dans des mains de plomb
Et l’essentiel s’envol
Pour de bon

Le vent balaie la poussière des trottoirs
Alors que tourne le manège aux vertus
Quand les choix couchent dehors
Un revers de main, une maison
Un peu de sang sous les semelles, de la colle
Pour de bon

Et je bascule dans ce manège aux vertus
Dans un absurde
Un quelconque
Absolu

En montagne


O o O O o O O o O O o


En montagne


Que de palpitations à la vue de la piste
Alors qu'un halo se lève sur les corniches
Où je suis attiré, voulant continuer
Par le plaisir ardu bavant ma volonté

Me voilà égaré et le temps est couvert
Dans une clairière et ma peau est embrasée
Me poussant presque nu, me poussant dans le chaud
Dans ce temps un peu trop, beaucoup trop incongru

Ma soif s'étanche car c'est la que je m'abreuve
J'embrasse la rivière où nous sommes tous naît
Mais je suis affamé, je me mets à l'épreuve
De plus en plus vite, je cours vers ces sentiers

Tout d'un coup tout s'éclaire, alors d'un va et vient
J'ose dans les grottes, restant déterminé
Ma belle ballade, mon état colombiens
Et arpente un moment ses humides terriers

Étourdi par l'effort, confondu dans l'instant
Car j'atteins le sommet et chute violemment
Enfin j'explose et c'est l'arrêt que je choisis
Je fais une pause, me voilà bien en vie

Je me traîne sur la route d'être et non être
D'un chemin trop foulé qui un jour se perdra
Il est un sentier seul que le temps oubliera
Par une autre montagne, par une autre conquête